Notting Hill et Portobello Road à Londres – couleurs et curiosités
Quoi de mieux que les brocantes et les façades de Notting Hill pour commencer un séjour photographique à Londres ?
Pour ce premier jour à Londres, j’ai démarré la journée dans l’un des quartiers les plus photogéniques de la capitale britannique : Notting Hill. Bien au-delà du cliché du film, ce quartier à l’architecture soignée mêle façades pastel, enseignes pittoresques et vitrines débordantes d’objets vintage.
Le célèbre marché de Portobello Road était en pleine effervescence. Sur les étals, porcelaines anciennes, objets publicitaires, figurines, verres, miroirs et curiosités se succédaient dans un joyeux désordre organisé. La variété des textures, la richesse des détails, les reflets métalliques ou les jeux de flou m’ont permis de m’attarder sur des scènes presque abstraites, à hauteur d’œil ou très serrées.
La devanture rouge vif de la boutique « Alice’s » attire immédiatement le regard. On y trouve un mélange éclectique d’objets britanniques typiques : de la porcelaine colorée, soigneusement alignée sous le regard solennel d’un portrait de la Reine Elizabeth II, boîtes à thé, jouets anciens, petites voitures et affiches rétro. En jouant avec l’ouverture, j’ai isolé certaines pièces pour accentuer leur caractère.
Un peu plus loin, le Bibendum Michelin, vestige de la culture automobile, côtoie des objets de pharmacie victorienne et des théières argentées. Une scène à la fois nostalgique et éclatante, idéale pour capter des images contrastées entre matières mates et surfaces brillantes.
Mais Notting Hill ne se résume pas à ses brocantes. Les façades colorées alignées rue après rue sont devenues une attraction en elles-mêmes. Certaines maisons arborent des teintes franches : rose, vert citron, bleu ciel ou jaune soleil. La lumière rasante de fin de matinée accentue les volumes, les ombres, et les couleurs saturées.
On y croise aujourd’hui beaucoup de visiteurs venus spécifiquement pour se prendre en photo devant ces fameuses façades. Plusieurs pancartes rappellent d’ailleurs que ce sont des maisons privées et que les habitants, lassés des poses Instagram répétées, demandent un minimum de respect. Cela n’empêche pas les photographes amateurs comme professionnels de tenter de capter ces scènes de rue très graphiques.
En quittant Portobello Road, impossible de ne pas remarquer la silhouette imposante de la Trellick Tower, une icône du brutalisme londonien. Conçue par l’architecte Ernő Goldfinger et inaugurée en 1972, cette tour résidentielle de 31 étages tranche radicalement avec les maisons victoriennes et les façades colorées du quartier. Son design austère, ses volumes verticaux et ses passerelles suspendues lui confèrent une aura à la fois monumentale et dystopique. Si autrefois elle était considérée comme un symbole de l’urbanisme décrié des années 70, la Trellick Tower est aujourd’hui classée au patrimoine britannique et appréciée pour son esthétique architecturale unique. Un contraste fascinant avec l’ambiance bohème de Notting Hill.
Notting Hill est un quartier aux mille détails. Une matinée ne suffit pas à en faire le tour, mais elle suffit à remplir une carte mémoire. J’en retiens la richesse visuelle, les scènes typiques, et l’équilibre entre patrimoine et excentricité.
Prochaine étape : les hauteurs de Londres avec le London Eye…
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