J’ai été fasciné par la crue de 2016, comme beaucoup de parisiens.
J’ai entrevu un Paris revenu à l’état sauvage. Sauvage, mais paisible.
Plutôt que de photographier le côté brutal et violent des flots, j’ai monté mon boîtier sur pied et ouvert mon obturateur plusieurs minutes, jusqu’à obtenir un rendu lisse et soyeux de l’eau.
J’aime particulièrement la photo, ci-dessus, prise du pont des Invalides, le lundi 6 juin, en fin de journée.
L’eau a gommé les voies sur berges, aucun véhicule, ni piéton, ne sont visibles.
Elle s’est étendue jusqu’aux murs des quais. La lumière de fin d’après midi la colore de teintes chaudes.
Les arbres masquent les hôtels particuliers.
Seule la tour Eiffel et quelques toits émergent au dessus de la canopée. Un voilier à trois mats, amarré à une île à proximité, ondule imperceptiblement dans le courant.
Avec cette eau à perte de vue, on se croirait au bord d’un lac ou dans un Paris redessiné par Hayao Miyazaki.
